ANONYME

De Savone à Livourne 

Formidable, un cinéma. Je peux me tapir au chaud, au sec, dans le noir. Cette langue étrangère me berce comme une chansonnette dont je peux inventer le sens des mots. Ils parlent de feu d’accueil, de douceur, de chaleur, de musique, de pain partagé. Ils m’enveloppent, me tiennent la main, m’écoutent dans ma langue. Ils me soutiennent, m’accompagnent, me rendent fort. Je n’entends plus la bande son hostile du film, j’entends la voix d’Adélaïde, j’oublie les vertiges provoqués par la faim, j’oublie la soif.

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