11 mai, 17h, Bastia Je profite d’un petit moment de calme. Personne dans la cabine, les touristes sont à terre, je respire. C’est pas que j’aurais pas aimé voir Bastia, mais je suis pas là pour glander, moi. Enfin, pas pour l’instant. A moins que j’arrive à mettre le grappin sur une riche cliente avec une belle dot ? Lol, j’y crois à mort. J’ai toujours pas sympathisé avec les autres, je sens que l’atmosphère est tendue entre l’équipe navigante et le personnel de loisirs. Genre on est moins bien qu’eux parce que ce qu’on fait, c’est pas de la marine. Peut-être, mais on n’est pas pour autant à se tourner les pouces. Je bosse 12h par jour, moi… et j’avoue que leurs guéguerres de chapelle, je m’en contrefiche comme de ma première baïonnette. En même temps, je voudrais pas me faire des ennemis à bord, ça rendrait le voyage désagréable. Encore plus, je veux dire. J’ai discuté ce midi avec un client. Enfin, quand je dis discuté… il m’a tenu la jambe 1/2h à me raconter sa life, surtout. Je dis pas que c’était pas intéressant, juste il aurait pas été déplacé à la prise de la Bastille tellement il est vieux. Bon, ok, j’exagère, mais vieux, quoi. Oh zut, déjà 18h20, je vais être à la bourre pour le dîner.