De Bastia à Savone
Le bruit du moteur a cessé. Comme tout changement qui me tire de mes rêveries, j’ai l’impression d’avoir la baïonnette d’un ennemi sur la tempe. Puis à nouveau les bruits de cette nouvelle atmosphère s’installent durablement : va-et-vient des touristes qui quittent le bateau, bruits de la ville qui couvrent ceux des oiseaux. Je peux à nouveau me confiner dans le chapelle de ma bastille, imaginer ma correspondance à Adélaïde, ses cheveux, ses mains, ses yeux : sa dot. A nouveau je respire.