Ce matin, j’ai vu Pauline passer. Je l’ai reconnue à ses sabots de service, à ses fines chevilles et à son pas délicat. Un bouquin lui a échappé : ils est tombé juste à côté de la trappe, à portée de ma main. J’ai lu toute la journée au calme : les passagers avaient débarqué. J’ai ensuite remis le livre là où il était tombé, et profité de l’arrêt des moteurs sous mes pieds pour enfin dormir un peu. A mon réveil, le bouquin avait disparu, mais il y en avait un autre. Je l’ai lu dans la nuit à la lueur de la pleine lune, et l’ai redéposé sur la grille après avoir noirci quelques lettres du titre pour laisser apparaître : « MERCI ».