PAULINE

Il fait toujours aussi beau sur cette croisière. le soleil est encore plus chaud qu'à Marseille. Je me souviens qu'à cette époque de l'année, j'adorais m'échapper du quartier le mercredi après midi pour me faire dorer sur la plage. Avec les copines, on comparaît nos maillots de bain. On regardait nos traces de bronzage et on rigolait en parlant des jeunes du lycée. Toujours des histoires de cœur à raconter. Aujourd'hui j'ai le même soleil et la même mer mais les copines ne sont plus là!! Et le travail m'attend. Je commence à avoir la peau des doigts plissée à force de nettoyer les tables. Ça me rappelle quand mon père a voulu rénover notre petit appartement. D'un coup ça lui a pris de décoller le papier peint, il en a mis partout. Il a voulu que je l'aide à mouiller le papier en passant et repassant l'éponge sur les murs. Lui était au décollage, un vrai travail d'équipe. Il était fier de m'avoir embrigadée. Pour une fois on partageait quelque-chose. Je regardais mes doigts plissés et il se moquait de moi, de mes petites mains de femme. Pas de papier peint ici mais toujours le service. Je pense bientôt avoir un jour de congé pour me reposer et qui sait, peut être visiter? Je n'ai jamais voyagé. Je me souviens, petite, le plus loin où je suis allée c'était jusqu'à Menton, une vraie épopée à 6 dans la voiture pour rejoindre la famille de maman le temps d'un mariage.

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