PAULINE

Bonjour mon journal, Trop dur de m’endormir cette nuit. J’aime pas quand mes pieds sont froids au fond du lit, qu’ils glacent tout mon corps et que personne n’est là pour les réchauffer. Bref aujourd’hui est un autre jour et nous sommes à Héraklion. Première fois que je mets les pieds en Crête. Enfin, mettre les pieds, c’est un grand mot, car il y a toujours quelque chose à faire ici. J’imagine du bateau les contours de l’île. Les plages sur lesquelles je pourrais flâner. Les rochers sur lesquels je pourrais faire de l’escalade. Cela semble à la fois minéral et désertique. Mon chat rêverait de s’étaler au soleil sur une des pierres. J’aime entendre son soupir, quand il s’étire, allongé au soleil. Je m’imagine bien être assise à côté de lui, une glace à la main, face à la mer et rêvant de tout ce qu’il pourrait arriver dans ma vie. Pour le moment je suis toujours sur ce bateau et le service du petit déjeuner m’attend. J’espère y apercevoir le vieil homme qui semble avoir mille histoires à raconter. Ses rides parlent pour lui. J’aime quand les histoires me transportent au point d’oublier ce que je fais là. J’aime aussi le brin de folie des artistes. Peut-être que je verrai un spectacle ce soir sur la croisière. Des acrobates jongleurs avaient embarqué la semaine dernière le temps d‘une soirée, c’était féerique. Et quelle bande son. J’aurais aimé faire du cirque comme eux. Me montrer en spectacle. Me tordre dans tous les sens ou m’amuser sur un fil instable tout en chantant du Claude François.

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